Spécial batch cooking
Aujourd’hui, c’est la fête parce que j’ai réussi à préparer six recettes avec un seul beau poulet fermier (de chez Cholet, rue de Bretagne), un peu plus gros que ce que je prends d’habitude, le tout en moins d’1/2 heure, la septième recette prendra, elle, environ 5 minutes de plus, quand le bouillon sera prêt.
Avec ce poulet, j’ai réalisé 6 recettes pour 3 personnes chacune, ce qui amortit considérablement le prix élevé du poulet !
16 heures : je mets deux œufs à cuire à l’eau chaude. Comme ils sortent du frigo, je les laisse 12 minutes pour bien les durcir.
– Je mets les trois foies dans une poêle avec de l’huile, un peu de gras de poulet (qui en avait heureusement très peu), avec des oignons surgelés émincés, en même volume, sel et poivre. Je laisse cuire doucement en couvrant et veillant à ce que cela n’attache pas). C’est la recette du gakte leibe, ou petit pâté de foies hachés (voir « ENTRÉES »).
– Pendant ce temps, équipée d'un grand couteau japonais et de ciseaux à découper le poulet et en partageant le poulet en deux, j’obtiens deux demi-poulets et jusque-là, c’est logique !
– Je prépare le bouillon d'un poulet-au-pot. Je mets un faitout rempli de 3l d’eau chaude à bouillir. Avec la première moitié de poulet, je découpe cuisse et haut-de-cuisse en un morceau, et aile et blanc en deux morceaux, le tout détaché de la carcasse. Je découpe celle-ci en deux et la mets dans le faitout avec le cou et le gésier, deux carottes, 1 poignée d’oignon émincé surgelé, 1 poignée de persil surgelé fait par moi-même, mixé grossièrement avec les queues, un morceau de céleri branche, 2 clous de girofle, 10 grains de poivre noir, une cuillerée à café de gros sel de Ré, une énaurme feuille de laurier du jardin de ma cousine Dominique et du thym. Je couvre et laisse cuire trois heures (quand 1 heure pourrait suffire !).
– Je prépare le poulet chasseur. Je place les trois morceaux de poulet, de belle taille, dans une cocotte avec trois cuillerées à soupe d’huile neutre, sur feu vif. J’ajoute une dizaine de lardons, oignons, ail, échalotes, champignons surgelés, le tout étant émincé, sel, poivre, thym, laurier, 2 clous de girofle et trois pommes de terre nouvelles. Je remue bien, laisse dorer le poulet, le retourne, ajoute sel et poivre et une cuillerée à soupe de fond de veau. J’arrose de 25 cl de vin blanc sec et je laisse évaporer l’alcool une dizaine de minutes. J'ajoute un peu d'eau chaude pour garantir la quantité de liquide et la future sauce avant de couvrir, et laisse cuire à feu doux de ¾ heure à 1 heure. Vérifier la cuisson en enfonçant une fourchette dans la cuisse. Si elle s'enfonce facilement et que du jus clair s'écoule, le poulet est cuit.
– Pendant ce temps, je découpe la deuxième moitié de poulet en deux gros morceaux, aile et blanc et cuisse et haut-de-cuisse, les place dans un plat allant au four, arrosés d’huile d’olive, de sel et de poivre, je parsème de thym, romarin et je réserve au réfrigérateur pour les cuire ½ heure, le lendemain avant le repas, au four multifonctions gril et micro-ondes 540W, position sur la grille basse, accompagnés de haricots verts, cuits 20 minutes à l'eau bouillante salée, sans couvercle, et sautés à la poêle au beurre, à l’ail et au persil.
Où en suis-je, à 16h20 ? à finir le gakte leibe : je mixe grossièrement (de préférence, on peut écraser à la fourchette mais c'est plus long) les foies, les oignons et l’œuf. J’assaisonne et j’ajoute une goutte d’huile nature fraîche pour faire briller. Finir le plat en posant des petits morceaux de gras de poulet grillés. Je mets au frais et je sers sur des tranches de pain noir au pavot, en entrée. Le repas est constitué.
Mes préparations en cours, je vous quitte 10 minutes pour aller acheter le poireau qui manquait et le morceau de gingembre qui rend le bouillon bien meilleur ! Mes bouillon et poulet chasseur cuits, j'éteins le tout.
– Je passe le poireau en passoire et, une fois égoutté, j’ajoute oignon frais, persil et vinaigrette pour en faire une autre entrée. Je passe le bouillon et en réserve deux boîtes hermétiques de 250 cl au congélateur, pour un usage futur.
– Avec un litre de bouillon, la chair trouvée sur la carcasse (il y en a toujours) et les carottes, je réserve un potage léger pour le soir. Et avec le bouillon passé restant, le lendemain, je bats un jeune d’œuf, un jus de citron et de la crème fraîche, je mélange avec un peu de bouillon et reverse le tout dans la casserole pour un velouté délicat parsemé de ciboulette ciselée. Voyons comment organiser les repas.
Le premier soir : bouillon léger, poireau vinaigrette, poulet chasseur avec champignons, carottes et pommes de terre.
Le deuxième soir : velouté citronné, petit pâté de foies de poulet, poulet grillé et haricots verts sautés.
Il y a bien six recettes. Il est bien entendu possible, si vous ne voulez pas manger de poulet deux jours de suite, de mettre le poulet chasseur au congélateur (– 18°) et le déguster ultérieurement. Vous m’en direz des nouvelles ?
DERNIÈRE MINUTE : une septième recette me revient tardivement en mémoire et pour cause, je la râte toujours : c'est le meïgele, le cou farci, un délice quand c'est bien fait, et moi je le fais mal ! La peau du cou (il n'y a pas de contrepétrie) farcie de farine de pain azime, de graisse du poulet et bien assaisonné de sel et de poivre. Cousu de fil blanc, cuit au bouillon et découpé en tranches, le cou se mange chaud. Ça a l'air simple...